J’avais écrit il y a quelques années un article où j’expliquais comment je m’organisais en double niveau et double cycle et depuis ma pratique a bien évolué. Je fais une petite mise à jour avec les questions qui me sont posées le plus souvent !

Est-ce que c’est dur ?

Oui, on ne va pas se mentir, un double niveau et un double cycle, c’est du sport ! Surtout quand il s’agit d’évaluer les compétences car elles sont vraiment différentes d’un niveau à l’autre. Toutefois, j’ai choisi de me simplifier la vie.
Le CE2 étant la fin du cycle 2, le programme est quand même très allégé, quant au CM1, c’est le niveau qui débute le cycle 3, et si on y voit quelques nouvelles notions, il y a également beaucoup de répétitions. Partant de ce constat et surtout du fait que je ne pouvais pas me dédoubler, j’ai fait le choix de faire toutes les disciplines en commun sauf les mathématiques (le programme y est vraiment trop différent !). Ainsi, je pioche à la fois dans les compétences CE2 et les compétences CM1 pour faire mes séquences.

L’avantage, c’est que je n’ai plus besoin de me prendre la tête sur l’emploi du temps, les compétences à travailler, que faire de mes élèves quand je travaille avec un groupe… Je considère que je fais le programme des CM1 et que je dois différencier pour les CE2 dans mes attentes et les compétences à acquérir, et je leur dis ! Par exemple, quand nous travaillons les compléments d’objets, je fais la séance de découverte en commun, nous écrivons la leçon ensemble, nous faisons les exercices d’entrainement en collectif mais j’explique bien aux CE2 que je ne leur demande pas de distinguer les COD des COI. S’ils ont compris, c’est super, si ce n’est pas le cas, nous reviendrons dessus en CM1 ! Pas de pression mais ils auront déjà entendu parler de la notion, c’est un gros avantage !

L’inconvénient, forcément, c’est que je dois préparer année A et année B car je garde souvent une poignée de CE2 en CM1 avec moi. Mais ça me permet aussi de ne pas me lasser d’une année sur l’autre, ce n’est pas plus mal !

Mon emploi du temps

L’emploi du temps évolue dans ma classe, généralement à partir de la période 2 il change légèrement pour intégrer un travail en ateliers tous les matins. Cela correspond en fait à l’arrivée d’un service civique dans mon école qui prend un petit groupe d’élèves en APQ.

Cette année, j’ai choisi de faire un emploi du temps sur 2 semaines car je travaille les dictées sur deux semaines. Aussi, j’ai réintroduit une matinée de classe dehors, une fois tous les 15 jours pour commencer. A voir comment cela évolue le reste de l’année.

Pour moi, il y a des activités essentielles qui doivent apparaître tous les jours : le calcul mental, la lecture et les activités artistiques. Evidemment, les élèves travaillent aussi tous les jours en maths et français !

Attention, travaillant à temps partiel (c’est pourquoi il n’y a pas le mardi !), évidemment il y a des disciplines qui n’apparaissent pas sur mon emploi du temps. Je laisse l’enseignante présente le mardi dans ma classe la liberté de s’organiser comme elle le souhaite.

Mon emploi du temps sur 2 semaines

Mes programmations & progressions

Mes programmations sur l’année ont aussi pas mal évolué ces dernières années. D’abord, parce que j’utilise énormément de contenus clés en main qui me sauvent la vie et ma charge mentale dit un grand merci à tous ces enseignants qui partagent leurs ressources gratuitement.

J’ai également mis mes progressions pour la période 1, histoire de vous donner une idée de comment je me suis répartie les compétences. J’utilise mes progressions ensuite pour compléter mon emploi du temps.

Mes programmations sur l’année : Programmations 2024-2025

Mes progressions de la période 1 : Progressions P1

La trame des programmations et progressions est celle des Maîtresses en Baskets, vous pouvez les télécharger sur leur blog ! Anaïs, qui est également en CE2-CM1 l’an prochain, a aussi publié les siennes.

Mon cahier journal

On ne change pas une équipe qui gagne, déjà l’année dernière je vous présentais mon organiseur de professeurs des écoles des éditions Hatier et comment je l’avais personnalisé. Sur Instagram, j’ai fait le bilan de mon utilisation et la manière dont je vais l’utiliser à la rentrée.
J’utiliserai une nouvelle fois l’organiseur des Maîtresses en Baskets et je le décline en 3 supports différents : le cahier de la maîtresse (mon cahier journal), le cahier de la direction (toutes les infos sur les élèves, les rdv avec les parents, les réunions…) et le cahier du remplaçant (avec toutes les infos sur la classe si je suis absente).

Le matériel des élèves

Pendant quelques temps, j’avais supprimé le cahier du jour car j’utilisais des fichiers en maths et français. Mais depuis que je suis de nouveau à temps partiel, cela ne convient pas à l’enseignante avec qui je partage ma classe. Cette année, elle avait du faire pas mal de photocopies volantes, ce n’était ni pratique ni écologique. Du coup, je repars sur un cahier du jour.
Tous les cahiers que j’utilise sont au format 17×22 pour les raisons que Charivari avancent dans cet article particulièrement intéressant. 

Le cahier de leçons sera utilisé par ma complément, le cahier de poésie est utilisé sur toute l’école. Le trieur vient remplacer le classeur qui reste à la maison, les élèves devront archiver chaque semaine leur travail.
Le porte-vues contient tout ce qui concerne les langues et les arts, il est également utilisé par ma collègue de cycle 3.
Chaque élève a 3 fichiers : un fichier de géométrie chez Jocatop, un fichier nombres et calculs chez MDI, un fichier grammaire et conjugaison chez MDI.

Mon thème de l’année

A la rentrée, je serai sur le thème “Sorcières et magie”, un thème que j’ai déjà un peu abordé il y a trois ans lorsque j’avais fait mon année Harry Potter. Cette fois-ci, j’essaie d’être un peu plus complète dans mon approche en étudiant aussi d’autres oeuvres autour de ce thème.
Mon thème est présent un peu portant, volontairement et parfois involontairement (le thème sorcier est celui des fichiers de maths CM1 chez MDI !). Je pars toujours des lectures suivies : on commence par un recueil chez les éditions Boussole (que j’adore, et par ailleurs quand vous achetez des livres Boussole, vous avez accès à leurs guides pédagogiques qui sont très très bien faits) pour parler du personnage de la sorcière et de son évolution dans la littérature en période 1. Cet historique est aussi travaillé dans les dictées qui sont elles-mêmes les textes sur lesquels je m’appuie en grammaire et orthographe. En période 2 et 3, nous lirons “Harry Potter à l’école des sorciers” en version intégrale et de la même manière, cette lecture est déclinée dans les dictées et les textes travaillés en étude de la langue. En période 4, nous quittons momentanément les sorcières pour se plonger dans l’histoire du “Fantôme de Canterville” que j’adore, pour que les élèves découvrent l’univers fantastique d’Oscar Wilde mais aussi l’humour très british. Enfin, nous terminons nos lectures avec la lecture de “Sacrées sorcières” pour faire découvrir aux élèves la plume si extraordinaire de Roald Dahl mais également pour travailler les adaptations littéraires en comparant avec la BD de Pénélope Bagieu et des extraits du film de 2021 avec Octavia Spencer et Anne Hathaway.

La gestion du comportement 

Je l’avais évoqué dans plusieurs articles sur le blog, on voit que j’ai vraiment tâtonné au fil des années avec des essais de systèmes différents. Récemment, j’expliquais que j’avais abandonné tout système de gestion de comportement et surtout les punitions dans ma classe.

Ces dernières années, j’ai essayé : les échelles de comportement avec ou sans récompense, la distribution de monnaie de classe, les clés d’autonomie (= des contrats d’élèves)… rien ne m’a réellement satisfait parce que je me suis toujours retrouvée en difficulté quand un élève ne s’engageait pas dans le système. C’est bien tout le problème d’ailleurs de ces systèmes basés sur l’autoritarisme de l’enseignant : quand un élève n’est pas effrayé par la menace de punition, que faire ?
J’expliquais dans l’article comment je me suis délestée de ces systèmes et comment j’utilise l’enseignement explicite auprès de mes élèves pour leur apprendre à être élève. Car oui, être élève, ça s’apprend ! Ce n’est pas inné et comme pour tout apprentissage, ça prend du temps, de la répétition, des régressions parfois, et de la patience !

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’en poser en commentaires, je serai ravie d’y répondre !